L'origine de Collier

Un usage antique

L'usage des colliers est de la plus haute antiquité ; les Mèdes et les Babyloniens en portaient d'or, d'argent et de pierreries. Les Égyptiens et les Hébreux, les Grecs et les Romains, faisaient usage de colliers.
Les dames les regardaient comme un de leurs principaux ornements ; elles en portaient de toutes sortes ; on en mettait même au cou des déesses dans les temples. Celui que décrit Aristenète, dans sa première épître, était orné de pierres précieuses, dont les plus petites étaient arrangées de manière qu'elles formaient le nom de la belle Laïs qui le portait.
Les hommes en portaient aussi, puisqu'on en donnait aux soldats pour récompense de leur valeur.

Les colliers dans la Rome antique

Chez les Romains, les colliers que l'on distribuait aux cavaliers avaient différents noms : on appelait phaleracelui qui descendait jusque sur la poitrine, et torques celui qui entourait seulement le cou ; ils étaient d'or ou d'argent, suivant les circonstances et l'importance des services. Les fantassins recevaient des bracelets.
Manlius, surnommé Tarquatus, n'avait pris ce surnom que parce qu'il avait enlevé un collier d'or au Gaulois qu'il avait vaincu dans un combat singulier. Un officier plébéien, appelé L. Sicinius Dentatus, déclara dans une assemblée du peuple qu'il conservait dans sa maison plus de quatre-vingts colliers, et plus de soixante bracelets, comme des récompenses de sa valeur.

Une marque de vertu

C'était une coutume autrefois de laisser les filles entre les mains de leurs nourrices jusqu'au temps de leur mariage. Quand elles commençaient à grandir, ces nourrices leur mesuraient le tour du cou tous les matins avec un fil, leur faisant croire qu'elles connaissaient par là si elles avaient été sages pendant la nuit. Si le cou, disait-on, n'était pas gros, c'était une marque que tout s'était passé dans l'ordre ; si, au contraire, le fil devenait trop court, ou supposait que les petites filles avaient fait quelque sottise. Pour les convaincre encore davantage que cette épreuve était infaillible, on avait soin, lorsqu'on mariait une fille, de diminuer la longueur du fil le lendemain de ses noces, afin qu'il ne pût plus faire le tour du cou.
Ce stratagème réussit, et la crainte du fil en retenait plusieurs dans le devoir. Peu à peu elles s'accoutumèrent à porter à leur cou, comme une marque de vertu, ce fil, ou quelque autre chose qui le représentait. C'est ainsi qu'insensiblement les choses destinées à éprouver la vertu des filles sont devenues pour elles une parure.
Catulle fait allusion à cet usage dans son épithalame de Thétis et Pélée :

Demain, à l'aube du jour, ta nourrice curieuse t'applaudira de ne pouvoir plus ceindre ton cou de cygne avec ton collier de la veille.

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